Jeanne Cherhal

(née en 1978)

 

 

 

Quand j'aurai tout navigué
Sur mon vaisseau fatigué
Que j'aurai rompu le mât
Sous le ciel trop bas
            (Plus rien ne me fera mal)

Dans la sphère parallèle des poètes, Jeanne Cherhal est à coup sûr la sirène : l’eau est son élément, et sa voix, ses mots, son piano n’envoûtent l’auditeur que pour le perdre dans les abysses du moi et du monde. Comme bien d’autres explorateurs des maux intérieurs, Cherhal témoigne en effet également volontiers de ce qui dysfonctionne alentour, un féminisme viscéral la portant surtout à dénoncer les violences et les discriminations faites aux femmes. Le miracle de cet univers d’un humanisme poignant repose sans doute sur une hypersensibilité sublimée par la concision du langage poétique : Cherhal est une virtuose de l’ellipse, de la suggestion, de la métonymie, et aussi, dans un autre registre, du piano, dont elle aime à l’inverse exprimer toutes les potentialités dans de longs et fascinants développements. Il aura cependant fallu une bonne dizaine d'années d'expériences diverses (marquées notamment par des périodes pop puis rock), entre réussites déjà éclatantes et échecs tout aussi patents, pour en arriver à ces sommets de la chanson catharsis.

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