GÖTTINGEN
Paroles | Barbara | |
Musique | Barbara | |
Interprète | Barbara | |
Année | 1965 |
Barbara poursuit sa tentative d'exorciser les drames de son enfance : après Nantes, voici Göttingen où, en dix quatrains octosyllabiques (dont le dernier est bissé), la petite juive qui dut se cacher pendant l'Occupation fraternise avec "Les enfants blonds de Göttingen" (le nom de la ville revient en leitmotiv dans le dernier vers de tous les couplets) dans "un profond désir de réconciliation, et non d'oubli", comme elle l'écrit dans Il était un piano noir..., ses Mémoires interrompus. Le processus de création est le même que pour Nantes : c'est un choc émotionnel, en l'occurrence l'accueil enthousiaste des étudiants de Göttingen, où Barbara s'était rendue presque à contrecœur en juillet 1964 pour une série de concerts, qui déclenche le besoin d'écrire. La chanson est ainsi ébauchée sur place le dernier jour. Qu'elle s'inscrive dans la projet de réconciliation entre la France et l'Allemagne initié par De Gaulle et Adenauer et qu'elle apparaisse aujourd'hui comme un manifeste contre la guerre ne correspond donc pas à une intention délibérée.
LES DEUX ONCLES