Barbara / C'est trop tard

Trois douzains en octosyllabes pour une marche funèbre dans la lignée de Ceux qui vont et où Barbara, loin de l'enjouement de Y'aura du monde, dit tout à la fois son athéisme et son hostilité au cérémonial religieux qui entoure la mort : c'est au "temps de leur vivant / Qu'il faut aimer ceux que l'on aime". C'est trop tard apparaît ainsi comme une sorte de complément à Nantes : même si le message a une valeur universelle, les deux textes ont trop de mots-clés en commun ("lumière", "froid / froide", "trop tard", "jardin", "roses", "mer") pour que les "regrets" et les "remords" exprimés ici ne soient pas surtout ceux que l'auteure éprouve de ne pas avoir pu "dire je t'aime" à son père avant qu'il repose à jamais "dessous la terre".