Barbara / Au bois de Saint-Amand

Huit quatrains sans refrain et une mélodie sautillante pour une comptine d'à peine une minute quarante qui chante d'abord les jeux de l'enfance ("Y a un arbre, je m'y colle, / Dans le petit bois de Saint-Amand, / Je t'attrape, tu t'y colles, / Je me cache, à toi maintenant"), puis la découverte adolescente des plaisirs de l'amour ("Et sous l'arbre, sans paroles, / Tu me berces amoureusement, / Et dans herbe, jupon vole, / Et s'envolent nos rêves d'enfants"), des souvenirs bucoliques et pleins de "Pigeon vole" à la Trenet mais inventés comme pour oublier que le premier homme de Barbara n'avait pas "quinze ans" et où se glisse subrepticement, comme plus tard dans L'aigle noir, la nostalgie de l'innocence d'avant l'inceste : "Bonjour l'arbre, mon bel arbre, / Je reviens, j'ai le cœur content, / Sous tes branches qui se penchent / Je retrouve mes rêves d'enfant."