MARIENBAD

Paroles François Wertheimer
Musique Barbara
Interprète Barbara
Année 1973

"Un Apollon solaire de porphyre et d'ébène / Attendait Pygmalion assis au pied d'un chêne" : les mots sont de Wertheimer, mais la Barbara simple et fluide des années soixante n'en aurait jamais chanté de si compliqués. Malgré la relative sobriété de sa musique (d'où se détache un violon tzigane), Marienbad porte ainsi à son paroxysme l'évolution de l'artiste vers davantage de complexité depuis le début de la décennie soixante-dix, une sophistication sensible dans tout l'album La Louve mais déjà patente, par exemple, dans L'aigle noir, à qui "Un grand cygne noir portant rubis au col" fait d'ailleurs référence dès le début de la chanson. L'hermétisme de l'expression n'empêche pas de percevoir quelque chose d'inquiétant dans le souvenir de cet amour vécu dans "un grand château, au parc lourd et sombre / Tout propice aux esprits qui habitent les ombres"(un décor de romantisme gothique, d'autant plus que "les sorciers (...) y battaient leur sabbat") avec un homme aux "allures" de "dieu de lune inca". Une image du père incestueux qui reviendrait encore hanter sa fille longtemps après sa mort ?

L'ANNÉE DERNIÈRE À MARIENBAD
(Alain Resnais ; 1961 ; France-Italie-RFA-Autriche)

Nous contacter

Veuillez entrer votre nom.
Veuillez entrer un sujet.
Veuillez entrer un message.
Veuillez vérifier le captcha pour prouver que vous n'êtes pas un robot.