CINQ OU SIX ANNÉES

Paroles Jeanne Cherhal
Musique Jeanne Cherhal
Interprète Jeanne Cherhal
Année 2010

Evocation sans complaisance d’une adolescence (le mot n'est évidemment jamais prononcé) où les aspirations au changement semblent s’engluer dans la monotonie des jours (de "ce lycée / Où je m'ennuyais à crever" aux "dimanches agonisants" à la maison) et des nuits (avec leur lot d'insomnies et d'angoisses : "Je me disais ça y est je sombre"), un ennui et une mélancolie traduits dans la structure même de la chanson (par exemple par la métrique décroissante des  huit couplets, qui crée une sensation d'étouffement, et par le minimalisme répétitif de la musique, dans son premier emploi par Cherhal, en piano-voix de surcroît). L'autoportrait est comme toujours sans complaisance (cf. Mes problèmes de relation ; Voilà) mais comme toujours aussi sans narcissisme : la plupart des adolescentes se reconnaîtront dans ces "Cinq ou six années de presque rien" et dans la métaphore (la seule du texte) qui en résume l'ambivalence : "J'étais l'argile et le feu mélangés".

THE VIRGIN SUICIDES
(Sofia Coppola ; 1999 ; Etats-unis)

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